Pour un post de soutien à la famille de Charlie Kirk appelant à la prière, le joueur Felix Nmecha s’est exposé à des sanctions de la part de son club, le Borussia Dortmund (BVB 09). L’international s’est vu demander de soumettre à validation ses publications extra-sportives sur ses réseaux.
Un employeur ne devrait jamais en arriver là. Le club de football allemand, le Borussia Dortmund (BVB 09), a dépassé les bornes en voulant contrôler, autoriser ou interdire, a priori, les publications extra-sportives du joueur international allemand Félix Nmecha sur les réseaux sociaux. Comment un club peut-il déclarer « soutenir à 100% la liberté d’expression », comme l’écrit L’Équipe, et faire cela ? Et tout ça, pourquoi ? Parce que le milieu offensif de 24 ans, qui a grandi dans l’Église, mais a connu Jésus vers 15-16 ans comme il l’a témoigné auprès de Fussball Mit Vision, a osé apporter son soutien par un message de réconfort à la famille de Charlie Kirk, le militant chrétien assassiné le 10 septembre dans une université aux États-Unis d’une balle dans le cou.
« Repose en paix avec le Seigneur. En ce triste jour, que le Seigneur réconforte la famille Kirk et la communauté chrétienne dans cette période difficile », avait-il écrit.
Comment un club qui a été fondé par des catholiques peut-il à ce point oublier son histoire ? Certes le bleu et blanc originel, couleurs à l’époque associées à l’Église catholique, ont laissé place au jaune et noir dès 1913, mais le message d’amour fraternel de Nmecha est-il pour autant répréhensible ? D’ailleurs, le Conseil d’administration des supporteurs du BVB compte en son sein le groupe de supporters chrétien le Totale Offensive BVB 09, qui affiche clairement la couleur sur son site internet : « Notre logo représente délibérément le ‘poisson chrétien’ qui nage à contre-courant. Car nous sommes convaincus que c’est la seule voie pour trouver la source d’une vie véritablement saine et épanouie. »
Le fan-club Totale Offensive BVB se dit d’ailleurs passionné par le football, en particulier par le Borussia Dortmund, mais surtout par Jésus-Christ, sur Facebook. Rien ne peut donc justifier, dans ce contexte, une décision d’autant plus incompréhensible qu’elle a été prise dans un pays démocratique, où la liberté d’expression est un droit fondamental (article 5 de la Loi fondamentale). En 2024, l’Allemagne était au 10e rang du classement mondial de la liberté de la presse de « Reporters sans frontières », un marqueur fort en termes de liberté d’expression.
Crédit image : Instagram / @felix_nmecha