Aujourd’hui consultant TV de Canal+ Afrique pour les matchs de NBA, Malick Daho est un homme aux multiples casquettes (entraîneur, consultant, journaliste…) qui a arpenté les terrains de basket d’Afrique, de France et Navarre. Né en Côte d’Ivoire dans une famille musulmane, il a été élevé dans l’islam dès sa plus tendre enfance, participant pendant ses vacances d’été à une école coranique. «Pour mes parents, il fallait que je grandisse selon les préceptes de l’islam où chaque croyant doit faire des efforts pour mériter le paradis, Inch’Allah, sans certitude. On m’a appris que seul le Coran était le livre de référence en matière de religion, que c’était le seul digne de foi. On m’a enseigné que le livre des chrétiens était falsifié. J’ai continué d’évoluer dans ce milieu jusqu’au collège, où je suis devenu plus curieux en me posant des questions existentielles. Puis, j’ai découvert le basket qui me donnait un vrai sentiment de liberté vis-à-vis de ce que je vivais en famille. Je voyais régulièrement mon père aller consulter des marabouts, en quête de bonheur. Il devait sacrifier des animaux à Allah de façon régulière et avaler des mixtures bizarres censées lui assurer ce bonheur. Mais plus il le faisait, plus nous nous appauvrissions. Puis, il a basculé dans l’occultisme et la sorcellerie. Si Allah était le seul Dieu, pourquoi laissait-il les imams rechercher une puissance ailleurs? Pourquoi, chaque année, devait-il y avoir un sacrifice humain dans ma famille? En effet, tous les deux ans, il y avait un décès chez nous. En dix ans, j’ai perdu quatre frères et sœurs ainsi que ma mère. Vu que l’islam n’interdisait pas les pactes avec d’autres divinités, mon père est devenu, à notre insu, un sorcier. Le Coran enseigne que seules nos bonnes actions sont récompensées. Donc, tant que mon père faisait de bonnes actions, Allah fermait les yeux sur ses mauvaises. La révolte grondait dans mon cœur.» A partir de 18 ans, star du basket ivoirien des années 1980-90 en tant que capitaine de l’équipe nationale, il se pose des questions existentielles que sa religion laisse sans réponse et qui le plongent dans un profond mal-être. «La célébrité et l’argent facile m’ont conduit dans une vie déréglée; c’était la rançon de la gloire. Comme cela ne semblait pas déranger Allah (il ne voit que les bonnes actions), j’ai erré durant des années dans les boîtes de nuit d’Abidjan, l’âme en peine, en buvant de l’alcool et en draguant toutes les filles. J’avais créé mon propre concept de l’islam. J’étais un musulman moderne. En vérité, j’étais perdu. J’étais malheureux, sans le faire savoir, par orgueil.» Malick cherche des réponses à son mal-être et décide d’étudier le Coran dans ce but. Il y fait une découverte qui l’oriente vers l’Evangile: «Plus je lisais le Coran, plus je connaissais Issa, Jésus. J’ai découvert qu’on l’appelait, et lui seul, Seydna (Seigneur). J’ai découvert une sourate qui disait que Jésus serait l’instrument de la résurrection et que ceux qui le suivraient vivraient éternellement (Sourate 3.55). Dieu avait commencé à travailler mon cœur.» A la même période, il rencontre une jeune femme dont la mère est une chrétienne engagée. «Ses prières étaient remplies de foi et de joie. On sentait que ce n’était pas un devoir pour elle de prier mais une joie de le faire. Lorsqu’elle a su que j’étais musulman et que sa fille et moi voulions bâtir quelque chose ensemble, elle a prié pour moi!» Côté basket, un jeune chrétien du Libéria signe dans son club et lui parle aussi de Jésus, lui offrant sa première bible. «Plus je la lisais, plus j’avais envie de lire. Je n’avais pas encore dit oui à Jésus, mais ma vie avait changé. Je revivais. Le jour est arrivé où j’ai reconnu que seul Jésus pouvait me pardonner mes péchés et me donner la vraie liberté que je recherchais depuis tant d’années.» Cette décision amène son père à le renier, mais il continue à l’aider financièrement pour sa retraite. Quelques années après, Malick a eu l’occasion de voir son père demander le pardon de ses péchés à Jésus et le recevoir comme son Sauveur.
Palmarès:
vainqueur de la coupe d’Afrique des clubs champions en 1989 avec l’ASEC d’Abidjan
champion de Côte d’Ivoire en 1997 en tant qu’entraîneur de l’ASEC d’Abidjan
Témoignage à retrouver dans le livre « Au delà de la victoire » avec le Nouveau Testament.